mercredi 17 juillet 2013

Il y a des jours comme ça...

Des jours où j'ai envie de laisser tomber, où je me dis que je ne pourrai pas supporter un jour de plus ce schéma qui se reproduit encore et toujours, inlassablement. Malgré tous les efforts fournis, rien n'y fait et ma patience a des limites.

Muse - Resistance
It could be wrong, could be wrong
This is outta control
It could be wrong, could be wrong
It could never last
It could be wrong, could be wrong
Must erase it fast


Je me suis dit qu'en faisant bien les choses, peut-être, je dis bien "peut-être", la situation changerait. J'ai essayé tant de fois, je ne les compte plus... J'ai fait de mon mieux, vraiment, j'ai fait tout ce que je pouvais pour ne plus devoir subir cela.

J'ai pris la décision de ne plus jamais les séparer lors de nos au revoir, Dieu sait qu'ils étaient nombreux.. Peu importe l'endroit où je les emmenais, tout en sachant que ce n'était pas forcément la meilleure des choses à faire, je ne pouvais plus les séparer.
J'avais peur de le faire, j'avais peur des représailles, peur du stress, de l'énervement et de la frustration que cela pouvait me causer si jamais j'osais les séparer à nouveau. Je priais à chaque retrouvaille, je priais pour que cette fois-ci, je les retrouverai sereinement avec le sourire aux lèvres, le coeur léger. A mon grand regret, rien n'a changé, absolument rien.

Je sais que je ne suis pas la seule à vivre cet enfer, oh, je dirais bien que nous sommes 9/10 à connaître cette frustration. Tout en sachant que je ne suis pas la seule, j'ai l'impression que l'on me punit, moipersonnellement. Mais pourquoi ? Je n'ai rien fait pour mériter ça.
J'ai l'impression qu'elles sont mauvaises avec moi, voire perverses, tout ça gratuitement ! Elles prennent un malin plaisir à me faire perdre la tête, à me voir m'arracher les cheveux. Est-ce que ça les fait rire ? Est-ce qu'elles se rendent compte du calvaire que je vis ? Suis-je bête... Rien de tout cela, elles ne pensent même pas.

Bref, aujourd'hui, je n'en peux plus, je ne supporte plus ce sadisme, aujourd'hui, j'ai envie de baisser les bras, d'agiter le drapeau blanc. Oui, vous l'aurez compris, aujourd'hui, j'ai envie d'abandonner. Vous penserez que je suis une faible personne. Ne me jugez pas trop vite, je n'en ferai rien, cela me coûterait bien trop cher.

En même temps, vous penseriez quoi à ma place ? Qui n'a pas envie de faire la même chose que moi ? Prendre toutes ses putains de chaussettes qui ont perdu leur binôme (même quand on les fout ensemble dans la machine à laver, repliées l'une sur l'autre), les foutre à la poubelle et acheter 50 paires du même modèle et de la même couleur ?

Non, non, je ne pète pas un plomb... Quoique... Je rangeais mes vêtements tout en Skypant avec Ludi et je n'arrêtais pas de me plaindre de mes chaussettes célibataires en lui faisant part de mon désarroi. Cet article m'est venu tout seul sans que je ne demande rien, c'pas ma faute !
Attention

Fosse ou gradins ?


Muse - Supremacy
(Aaaaaaaaaaaaaah, perfection !)


Eh ouais, les questions existentielles et moi, une grande histoire d'amour, vous avez du le remarquer  !
Non mais vous vous rendez pas compte, c'est super important comme question hein ! Vous vous doutez bien qu'après mon Amour fou soudain pour Muse, qu'après ce concert magique, j'ai pensé à faire d'autres concerts d'eux !
Puis Siandre et moi, on s'est bien trouvées, elle aussi est (re)tombée amoureuse, je vous l'avoue, les concerts de Muse tournent en boucle sur son PC.




Pourquoi cette question ? :

Forcément, on parle de nos futurs concerts de Muse, de nos impressions du concert vécu, Siandre insiste sur le fait que l'ambiance de stade est géniale, qu'on voit tous les décors, les lumières etc, moi, sur le fait que ce concert était génial mais... "C'est quand même frustrant de les voir en tout petits dis donc !", bon bon bon... On va pas tourner autour du pot hein ! Plus on en parle, plus on sent qu'on va pas être d'accord, Siandre me dit "Mais on sera pas d'accord pour le placement." mais chuuut, me gâche pas tout, on se disputera plus taaaard roh ! 


Mon avis sur la question :


FOOOOOOOSSE !!!
Bah oui, le Stade de France, c'est impressionnant, oui, l'ambiance est sympathique mais non ! C'est quand même super frustrant. Je suis une obsédée du premier rang. En gradin, j'ai l'impression d'être une simple spectatrice, alors qu'en fosse, j'ai l'impression de faire partie du concert !
Du haut de mon mètre 53, j'aime pouvoir sautiller dans tous les sens, sans avoir l'impression d'être vue par les autres. Dans les gradins, l'ambiance n'était pas mauvaise mais je crois qu'on était peut-être une dizaine à être vraiment à fond, la staticité (ça se dit au moins ?) des personnes est un peu déstabilisante. Et encore, on a eu de la chance, tout le monde était debout alors qu'apparemment, à d'autres gradins, les gens restaient assis. Un concert assis ?! Jamais de la vie, encore moins pour Muse !

Ce qui est très étonnant, c'est que j'ai beaucoup de mal avec la foule, y a une époque où, quand il y avait trop de monde dans le bus ou le métro, ça me donnait la nausée et je devais sortir sinon bah... Je vais pas vous faire de dessin ! 
Le fait est que pendant un concert, quand t'es transportée, quand t'es à fond, quand tu fais abstraction de tout et que la foule autour de toi est aussi excitée et en trans (parce que oui, t'es vraiment en trans à ce moments là), t'as qu'une envie, sauter, sauter, sauter puis chanter comme une casserole jusqu'à perdre tes cordes vocales ! Depuis les gradins, à certaines chansons, je voyais la fluidité et la similitude des gestes des fosseux (on va les appeler comme ça), j'avais qu'une envie mais plonger dans la fosse quoi !

Puis bon, je vais pas vous mentir, quand je vais à un concert que j'ai payé la peau du cul, en tant que groupifan, j'aime voir l'artiste en chair et en os, pas sur un simple écran !
J'ai toujours eu ce petit "truc", quand l'artiste arrive sur scène, un de mes moments préférés, t'as attendu, t'as supporté la première partie en te forçant à applaudir et ENFIN, c'est au tour de l'artiste tant attendu.
Apparition sur scène, coeur qui bat à 100 à l'heure, musique qui résonne, t'y es, tu le sens et putain que c'est bon !

Et toi ? Fosse ou gradins ?

jeudi 11 juillet 2013

Droguée depuis 8 ans.


Ben Harper - The drugs don't work


Non non, je ne suis pas droguée depuis l'âge de 8 ans hein ! Je vous vois venir "Elle fume juste des joints ?", "Elle sniffe des rails de coke ?", "Noooon, me dis pas qu'elle se pique !"... Non, non, non, rien de tout ça, c'est en lien avec ma phobie sociale, je vous ai parlé il y a quelques jours.
Comme vous l'avez compris (si vous avez eu le courage de lire l'article dans son intégralité), cette phobie est un gros handicap dans la vie de tous les jours.



Je vous disais avoir vu un psychiatre qui avait diagnostiqué cette phobie, il m'a donc conseillé un livre puis de faire du théâtre (banal mais apparemment efficace), impossible de tenter le théâtre ! Le gentil Monsieur m'a aussi prescrit des petits cachets roses tout mignons. Il m'a dit d'en prendre ponctuellement avant les entretiens ou les situations qui me mettaient vraiment trop mal à l'aise.
Je me souviens de ma première fois, j'ai voulu tester ces cachets magiques, j'étais avec mon copain de l'époque, à la maison, j'ai pris un demi cachet puis 1 de plus, on a commencé à se câliner, on a fait l'amour... Bah putain, une partie de jambes en l'air que je n'étais pas prête d'oublier ! Les cachets avait le don de désinhiber mais puissance 10 ! Je suis allée voir ma soeur dans sa chambre "Heyyyy, ils sont trop biens ses cachets !!!", grand sourire aux lèvres, "C'est comme si j'avais bu mais sans les mauvais côté de l'alcool !". Aaaaah si tu savais ma petite Lumi... Tu es bien naïve. Brave bête...

Je ne me souviens plus exactement comment je suis devenue accro, je me souviens juste que dès le début, j'étais contente d'en prendre, c'était mon plaisr. Je prenais des cachets, bien plus que la dose prescrite, il m'est arrivé d'en prendre 10/jour, quand je sentais que le cachet ne faisait plus effet (du moins, c'est ce que je pensais), je m'enfilais un autre cachet. J'en sur-abusais de manière excessivement excessive, de manière stupidement bête et inconsciemment inconsciente.
Puis mon attitude a commencé à changer, j'étais agressive et je ne me gênais pas pour dire ce que je pensais à n'importe qui. Je n'avais plus de tact, ce que j'avais en tête sortait tel quel, sans me soucier de qui que ce soit, de qui que ce soit. Puis les autres effets bien sympathique : je perdais l'équilibre, je perdais la mémoire...
Mon copain ne me supportait plus, je faisais tout pour le provoquer, vu qu'il n'avait pas assez de temps à me consacrer, je m'habillais et me maquillais comme une prostipute, quand il voyait ça, il me demandait ce que je faisais habillée et maquillée comme ça "Bah je sors !", avec un grand sourire. Il refusait mais je me foutais royalement de son avis, je sortais toute la nuit sans le tenir au courant, je rentrais chez ma mère, je ne voulais pas qu'il sache où j'étais, je voulais qu'il s'inquiète j'avais envie de le blesser.

J'ai trouvé du travail, je n'avais jamais travaillé avec des inconnus avant, j'arrivais au travail shootée et je buvais du vin rouge dès 8h du matin. J'étais tellement terrorisée à l'idée de travailler avec des personnes que je ne connaissais pas que j'enchaînais les cachets et les gorgées de vin dans mon casier.
Mon patron m'avait fait faire le tour du labo, j'ai vu les endroits où on testait les jouets, les toilettes pour hommes, les toilettes pour femmes, l'endroit où j'allais bosser etc... Puis je me souviendrai toujours de la scène où il allait aux toilettes et que je l'ai suivi... "C'est les toilettes pour Homme ici, je t'ai déjà tout fait visiter.", oui, j'avais déjà oublié où se trouvaient les chiottes... Une de mes plus grosses hontes mais j'avoue que ça me fait rire aujourd'hui !
Plus tard, j'ai arrêté le vin, je me suis très bien intégrée à l'équipe et j'y ai d'ailleurs rencontrée ma femme, une amie en or que j'aime énormément. Mon rythme était de 2 à 3 cachets le matin et l'aprem. Ce qui est énorme.
Une de mes chefs avaient halluciné, elle me parlait de quelque chose, je l'ai regardé et je lui ai dit "Mais je savais pas ça Valérie !", elle m'a regardée avec des yeux ronds "Mais Lumi, on en a parlé hier...", "Euh non, je me souviens pas." (persuadée la petite !), "Mais si, hier après-midi, t'oublies souvent les choses Lumi !"... J'oubliais tellement de choses... Des soirées où je ne me souvenais absolument de rien, des conversations téléphoniques qui duraient des heures, pareil, aucun souvenir. Un ami que j'aimais énormément refusait de me dire ce qu'on s'était dit la veille, "Fallait pas prendre tes cachets, je te dirai rien !", c'était horrible.
Je même flirté avec mon patron que je trouvais très charmant mais marié avec deux enfants. Moi, phobique sociale, moi qui m'arrête à un petit "Bonjour." timide et presque inaudible à mes patrons, moi qui n'ose pas leur demander si ça va et qui répond un petit "Oui." quand eux, me posent la question. Depuis quelques jours, mon boss me faisait du rentre dedans, je me disais que je me faisais des films, j'avais 23 ans, il en avait 32, pourquoi est-ce qu'il s'intéresserait à une gamine ? A la soirée de fin d'année, cachets et champagne à gogo et c'était parti pour un tour...

A mon dernier "vrai" boulot en 2012, quand j'oubliais mes cachets, c'était l'horreur, je mettais une heure, sans exagérer, avant de commencer à passer mes appels, entre chaque appel, j'étais en panique, ces jours là, je n'atteignais jamais mon objectif.
Aujourd'hui, j'en prends depuis 8 ans environ. Je ne peux pas me passer des ces cachets roses, chose horrible à dire mais je n'en ai même pas l'envie, je suis totalement addict à cette merde. Bien sûr, j'en prends pour les "épreuves difficiles" mais j'en prends aussi pour me défoncer la gueule, pour me sentir bien, pour tout simplement me droguer. Quand je n'en avais plus, je prenais même le Valium de ma soeur qui était en dépression...

J'ai perdu une amie à qui on avait prescrit du lexomil ET du Xanax, mais quel connard peut prescrire ces deux merdes en même temps quoi ? Les médocs lui ont fait perdre la tête, elle se réveillait le matin en se rendant compte qu'elle s'était donné des coups de couteaux dans la nuit. Elle n'en avait aucun souvenir.
Un jour, j'ai appris qu'elle avait sauté du 7ème étage, quelques jours avant, nous avions prévu de nous revoir très bientôt (elle habitait Lyon). Je reste persuadée aujourd'hui qu'elle n'était pas elle-même le jour où elle a fait ça et qu'elle n'était clairement pas consciente.

Tous ces anxiolytiques, ces anti-dépresseurs sont prescrits bien trop facilement, "Oh, tu as une petite peine de coeur ? Tiens, je vais te prescrire un peu de lexomil !", je connais réellement plusieurs personnes qui sont allés voir des médecins et se sont fait prescrire des médocs sans aucune difficulté. Il suffit d'aller voir un médecin qui n'est pas le tien (parce que ces bons médecins, eux, refusent de prescrire ces foutus médocs quand ils voient que la personne ne peut pas supporter ces drogues), lui inventer ce que tu veux et hop, tu pars avec ton ordonnance, ni vu, ni connu, j't'encule et je me fais surtout enculer dans le sens où je me pourris la santé.

J'ai même une petite boîte pour mettre ma merde...
Bref, 8 ans que je suis droguée au Xanax et je ne sais pas si j'arrêterai un jour. Pour les personnes qui ne vont pas biens, qui pensent que le cachets résoudront tous leurs problèmes,  si un jour, votre médecin vous propose des anxiolitiques ou anti-dépresseurs, du fond du coeur, je vous en supplie, n'acceptez pas.
Ces droguent vous détruisent les neurones, elles peuvent vous pourrir la vie. Je parle en tant qu'addict, bien sûr, certaines personnes arrivent à s'en sortir et arrêter les cachets mais on devient très rapidement et trop facilement accro et de mon vécu, je déconseille fortement.
Si jamais, vous commencez un jour, quand vous vous rendrez compte que ça commence à être une addiction, faites tout pour ne pas tomber au point de non-retour. Consultez un médecin, parlez-en à votre famille, vos amis mais surtout, faites quelques chose, agissez.

J'ai longuement hésité avant d'écrire cet article, je révèle des choses dont j'ai assez honte (sérieux, boire du pinard et se bourrer de cachets à 8h du mat', y a plus glorieux), au final, ça m'a fait du bien et j'espère que ça pourra aider ou prévenir un minimum des personnes susceptibles de tomber dans cette merde.

lundi 8 juillet 2013

La phobie sociale

Les gens confondent souvent la timidité et la phobie sociale, ce qui a tendance à m'agacer très très fort et rapidement. Ouiiii, je démarre au quart de tour mais si les gens se renseignaient un minimum avant de sortir des âneries, je m'énerverais moins. Oui, sur le coup, je l'avoue, je suis chiante.

A me lire, on ne croirait pas mais je suis atteinte de phobie sociale et ce depuis toujours (non, je ne suis pas née avec cette pathologie, c'est une façon de parler hein !).

Installés au Starbucks des Halles, nous parlions de ma situation et du fait que je ne travaillais qu'en intérim. L. ne comprenait pas que je ne veuille/puisse pas faire certains boulots, les boulots où il y a trop de relationnel. Bah oui, je choisis mes boulots en fonction de ça. L. me semblait tellement acharnée, je l'ai laissée parler, je n'avais pas envie de me justifier plus que ça.
J'en ai parlé plus tard avec Babylove qui était d'accord avec elle, il m'a donné son avis, m'a dit que c'était juste une peur et que ça se surmontait et l'habituel "Quand on veut, on peut." (une phrases qui fait partie de mon Top 10 des phrases les plus énervantes), il y a aussi eu l'argument "Moi aussi j'étais comme ça, on est tous comme ça !" (Aaaaah bah oui, bizarrement, toutes les personnes à qui je parle sont ou étaient comme ça !) et la cerise sur le gâteau "Tu peux la surmonter cette peur, c'est pas une maladie.", pardon ? PAAAAAAAAAAAAAR-DON ?!!
Quand on me sort ça, je vois rouge, la phobie sociale est une putain de maladie, ce n'est pas une simple peur. Il m'a donc demandé quelle était la différence entre une peur et une phobie, la seule réponse que j'ai trouvé était "Baaaah, c'est une peur irrationnelle des choses" ce qui résume plutôt bien la chose. On a beau savoir que c'est complètement irrationnel, on a peur et on ne le contrôle pas.

Ma phobie sociale :

J'ai mis beaucoup de temps à me rendre compte que j'avais cette phobie. Toute petite, j'étais extrêmement timide, adolescente, ça n'a pas changé, je suis allée voir un psychiatre, je lui ai expliqué avec mes mots, il m'a regardée et m'a dit "Ah bah, moi je ne peux rien y faire.", "Racontez-moi un rêve.", euh OK... ça a duré entre 5 et 10 minutes, il m'a dit qu'il ne pouvait rien faire pour moi, mais c'est géniaaaaal ! J'ai vu deux psychothérapeutes, le résultat n'était vraiment pas concluant. Aucun ne m'a parlé de phobie sociale.
J'ai donc fait mes recherches sur internet et je me suis rendue compte que c'était donc cette fameuse phobie. J'ai revu un psychiatre qui lui m'a bel et bien confirmé que c'était une phobie sociale. Aaaaah, enfin quelqu'un de compétent !

Comment se manifeste cette phobie :

Bon bah, on a les classiques ; plus jeune, il était impossible pour moi d'aller demander une baguette de pain à la boulangère ou passer en caisse dans un magasin, je laissais toujours cette "tâche" à ma soeur.

En cours, impossible de prendre la parole devant toute la classe, je me souviendrai toujours de ce cours d'espagnol au collège, la prof m'a demandé de lire des mots devant tout le monde, je me suis levée, j'ai bafouillé quelques mots et là... Un mot avec des "R", nooooon, pourquoiiiii ?! Je ne pouvais pas, je ne voulais pas rouler les "R" devant tout le monde, sans même savoir pourquoi. Parce que le pire dans tout ça, c'est que je sais les rouler ces putain de "R" mais gros blocage, elle m'a demandé à plusieurs reprise de lire son mot, je restais figée... BAM ! 4h de colle... Merci Madame -_-
En EPS... C'était pire que tout, quand c'était avec les copines, pas de problème. Mais dès que le prof me regardait, ça me bloquait, je me souviendrai toujours de deux scènes.
On jouait au basket (j'adorais ça) et le prof est venu nous voir, je marchais tranquillement sur le terrain, sans rien faire... "Bon, Lumi, tu peux t'asseoir.". Merki Monsieur !
Avec un autre prof, un matin, à 8h, il nous demande de se faire passer un ballon (wouhouuuuu mais c'est génial dis donc !), on me lance le ballon... Vous voyez Daria ? Bah, c'était moi, j'ai pas bougé d'un pouce, le prof m'a dit "Bon, Lumi, si c'est pour faire ça, t'aurais pu restée couchée..." Alors, j'étais rebelle à l'époque, je lui ai répondu "Bah, si j'avais le choix, je serais restée chez moi oui...". C'est super con quand même, parce que dans ce genre de situation, c'est la peur d'être jugée qui nous fait agir bizarrement/bêtement donc forcément, la personne en face nous jugera mais pour l'attitude bizarroïde qu'on a ! Perso, je vois quelqu'un qui attrape pas le ballon, j'ai envie de lui foutre deux tartes hein !

Aujourd'hui, c'est un gros handicap pour mes recherches de travail, j'ai l'impression que les gens pensent que je n'ai pas envie de bosser, que je suis paresseuse, le travail ne me fait pas peur, j'ai toujours fait des heures sup' sans problème. J'ai rarement traîné du pied au boulot, ce genre de jugement, c'est énervant, blessant et blasant.
Quand on me dit que tout le monde est pareil, qu'on a tous peur et qu'on s'habitue au boulot, bien sûr qu'une personne sans phobie s'y habitue mais le problème quand on a cette phobie, c'est justement ces démarches pour avoir le job qui posent problème.
Quand je vivais à Montréal, j'ai bossé en station service, puis en fast food pendant un peu moins d'un an, en revenant en France, j'ai bossé au Mcdo pendant deux mois (je me demande encore aujourd'hui comment j'ai réussi).  J'ai toujours demandé à être en cuisine, chose plus épuisante mais non, ils veulent des filles en caisse...
Je peux vous dire que tous les matins, en allant au boulot, j'avais la boule au ventre, j'avais envie de pleurer et faire demi-tour. Une fois au boulot, j'avais le coeur serré, en caisse, je bafouillais très facilement, il suffisait d'une personne pas souriante, tout de suite, je me sentais encore plus jugée. Je vous raconte pas le nombre de fois où j'ai pleuré. Avec tout ça, je suis censée être habituée non ? Non. Je ne veux plus jamais bosser en caisse, en contact avec tous ces clients.

J'ai aussi beaucoup de mal à appeler, que ce soit le Pôle emploi, la secrétaire médicale pour avoir un RDV, la boîte d'intérim pour qu'ils me filent une mission ou encore mon banquier qui a encore fait de la merde... Ce n'est pourtant pas compliqué en soi mais putain, qu'est-ce-que c'est dur pour moi !

Ce que je ressens :

Ce qui fait peur, c'est l'avis des gens, quand on a la phobie sociale, on a l'impression d'être inférieur à tout le monde, on manque cruellement de confiance en soi, on se sous estime et on pense que les gens auront toujours un avis négatif sur ce qu'on fait. 
Babylove me demandait quels métiers j'aimerais faire, je lui ai donc répondu que plusieurs choses m'intéressaient, ça passait par maquilleuse à styliste et je lui ai aussi dit qu'être community manager me plairait bien, qu'un métier dans le commerce aussi. Il trouvait ça ridicule vu que je suis trop timide. Le problème avec cette phobie (enfin, un des nombreux problèmes), c'est qu'on a aussi tendance à prendre plus à coeur les critiques, on ne sait donc jamais si l'on réagit de manière démesurée. On me demande ce que j'aime, je réponds donc, si c'est pour me dire après "Je comprends pas, tu me dis que t'es timide (non, je te dis que j'ai une phobie) et tu veux faire ce genre de métiers"... Dans l'idéal OUI ! Ce sont des métiers qui m'attirent, c'est tout. Si on me demande ce que j'aimerais avoir, je répondrais "Un château en Espagne, une villa en Floride et une maison à Tahiti."... "Mais je comprends pas, tu veux tout ça mais t'as pas d'argent, c'est pas logique !".
Bref, je m'égare. A. m'a aussi dit que je ne pourrai pas être maquilleuse parce que je ne pourrai pas suivre le rythme. Encore une réaction qui m'énerve, va bosser en restauration et tu me diras si c'est épuisant ou pas. Tout ça pour dire que ces personnes qui se permettent de te juger trop facilement, ça n'aide en rien.
Siandre me disait hier que je ne devrais pas écouter ces personnes, que ces remarques devaient me passer au dessus mais j'y peux rien, ça m'énerve, ça me touche et ça me blesse ! 
Quand on a cette phobie, on a besoin d'être encouragé. Juger en disant à quelqu'un que ce n'est pas la mer à boire, que n'importe qui peut faire ça ou ça, ça n'aide pas
Quand j'ai vu que Siandre était tellement frustrée de voir que je n'avais pas confiance en moi, qu'elle croyait en moi, que j'avais juste besoin de croire en moi pour que tout change dans ma vie, ça m'a réellement touchée. Elle m'a dit "J'aimerais tellement que tu puisses te voir comme je te vois moi.", bah putain, ça fait chaud au coeur et ça, ça donne envie de te bouger le cul !

Bref, je vais vous laisser, je reviendrai peut-être vous reparler de cette phobie qui me pourrit la vie, je pense que cet énorme pavé suffira pour aujourd'hui :D
Je file me préparer pour profiter avec Babylove de ce soleil qui se fait rare cette année ;)

Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez lire ça ou ça, ça sera peut-être un peu plus clair que mon article ;)

jeudi 4 juillet 2013

Celle qui dormait n'importe où.

The Servant - Sleep Deprivation

Je parlais avec un fan de Muse qui me conseillait d'aller voir World War Z (que je vais voir cet aprem), on peut y entendre Muse dans la BO, le film est apparemment sans plus mais en tant que groupifan, je me sens obligée d'aller le voir et faire chier mon gentil Babylove dès que j'entendrai Muse. Le truc, c'est que le cinéma, bah ça m'endort tout le temps ! Et j'ai cette capacité à m'endormir n'importe où, dans des endroits plutôt improbables.
Au lycée, je me souviens qu'on m'appelait le rat parce qu'en soirée, je rentrais dans n'importe quel trou pour m'endormir, je me mettais en boule dans un coin et hop dodo, quand j'étais à moitié endormie, j'entendais les gens dire "Mais comment elle fait ?!", bah, je ferme les yeux puis ZzzzZzzZ...




En maternelle, je me souviendrai toujours du fou rire qu'un des animateurs avait eu, on était en sortie, on prenait le métro et je dormais sur mon siège puis on nous a demandé de nous lever parce qu'on arrivait bientôt, je me suis donc levée, je me suis accrochée à la barre et je me suis rendormie... Oui oui, debout, il a éclaté de rire et m'a réveillée en me disant "Mais tu dors debout ! Comment tu fais pour dormir debout ?!", bah, je ferme les yeux puis ZzzZZzz...

Je me suis endormie à plusieurs reprises pendant des concerts... Pas bien installée dans mon fauteuil, non non, debout, au premier rang, ça m'est arrivé 3 fois il me semble, faut savoir que je fais très peu de concerts et que je favorise les concerts de rock... Y a plus calme pour dormir.
Je me souviens de cette fois où je m'endormais pendant la première partie de The Servant, je m'endormais, je trouvais ça nul et le son était à chier, j'ai donc dit à ma copine "Putain, c'est nul, je m'endors !", sauf que moi, bah, j'ai crié en pensant que bon, c'était un concert, que personne m'écoutait ! C'est là qu'elle me fait "Mais chuuuuuut ! Ils t'entendent tu sais !", Ah... ZzzzZzZzz...

Au cinéma, c'est systématique, je m'endors tout le temps ! C'est comme si je me mettais en mode Off dès qu'un film commence. Les gens me croient pas quand je leur dis que je m'endors au cinéma, que c'est pas possible blablabla, que c'est parce que le film est nul... Non, pas du tout, je peux adorer le film, je m'endormirai. C'est peut-être à cause de ma manie à mettre un film pour m'endormir mais ça fait des années que j'évite le cinéma un max parce que c'est une perte de temps et d'argent pour moi. La fois où j'ai le plus dormi, c'était pendant le film Clones, je me suis endormie deux minutes après que le film ait commencé et je me suis réveillée à 2 minutes de la fin...

Bref, je peux dormir n'importe où, n'importe comment, par terre, avec du bruits, de la lumière... ZzzZzzzz...
N'empêche, c'est bien paradoxal tout ça, sachant que je suis plutôt insomniaque...
Bon, je vous laisse, je vais voir World War Z... En espérant que Muse me tiendra éveillée ;)