mercredi 16 octobre 2013

Je vais bien ne t'en fais pas.


Woodkid- Where I live
And I'm waiting for the sun


En vacances, j'étais loin de tout, loin des problèmes, loin de mes responsabilités.
Enfin... les responsabilités étaient toujours présentes mais j'ai irresponsablement choisi de les enfouir dans un tout petit recoin de ma tête.
J'ai préféré, profiter de ce temps pour apprécier les plaisirs simples de la vie. Le soleil sur ma peau,  m'allonger et contempler ce ciel bleu qui se fait de plus en plus rare, fermer les yeux, mettre mes écouteurs et me laisser bercer par la musique qui a une place si importante dans ma vie, me mettre à table, apprécier un simple repas en discutant de choses plus ou moins banales. Je me sentais bien, je me sentais légère, apaisée.

J'ai toujours eu du mal avec les retours, je me souviendrai toujours de cet hiver où je suis partie à Montréal.
Je pensais que le décalage horaire m'avait juste retournée, désorientée, je ne dormais plus la nuit, je n'y arrivais pas et ne semblait pas avoir plus envie que ça. Je sentais que ça me démangeait, les bras, les jambes, le ventre, la poitrine, je grattais, je grattais, je grattais... J'ai pris peur, j'ai pensé que des insectes venaient faire joujou avec mon corps quand je m'assoupissais. Je suis allée voir mon médecin, il a regardé ma peau, a relevé la tête et m'a tout simplement dit "Bah, c'est de l'eczéma !", c'était d'une logique pour lui. Moi, un peu étonnée et rassurée de savoir que les acariens ne venaient pas pondre leurs oeufs sous ma peau : "Ah... Mais pourquoi ? Comment j'ai attrapé ça ?", "Ah bah, elle est très très stressée la petite !". Ah. J'ai toujours vu le stress comme un état d'agitation et de nervosité intense, j'étais très étonnée. Forcément, je n'ai jamais pensé au stress intérieur, pour moi, je ne stressais pas.
Bref, j'étais une loque, heureusement que je reprenais le travail un mois après mon retour qui s'avérait ne pas être un simple retour mais en fait, un retour à la réalité.

Aujourd'hui, je me retrouve à peu près dans la même situation, après mon retour de vacances, je me suis retrouvée chez moi, je traînais, c'était à base de "Je rangerai ma chambre demain." (la chambre est toujours dans un bordel monstre), de repas sautés, de journées sous la couette, de motivation inexistante... Je me dis toujours que le lendemain sera différent, que je me bougerai, la motivation ne pointe toujours pas le bout de son nez, la volonté, elle aussi, joue à cache-cache la vilaine.

J'ai beau continuer à faire la fofolle, à sortir, voir mes amis, quand je me retrouve seule, BOUM ! Mon monde s'écroule. Je ressens à la fois ennui, tristesse, incompréhension, frustration et colère. J'ai envie d'envoyer chier cette forme d'hypocrisie qu'on appelle la diplomatie, j'ai envie de dire à cette copine qui me coupe la parole au tel : "Bordel de merde, comment est-ce que t'as été éduquée ?! On t'a jamais dit que c'était malpoli de couper la parole ?", j'ai envie d'envoyer chier cette amie qui fait sans arrêt des promesses qu'elle ne tient jamais, j'ai envie d'envoyer chier cette personne qui ne répond pas à mes mails, j'ai envie d'envoyer chier cette conne qui me dit "Je te rappelle dans 5 minutes !" qui ne rappelle jamais. J'ai envie de blesser les gens qui me blessent, qu'ils le fassent consciemment ou pas, j'ai envie de leur faire mal. Puis je regrette. Mon humeur fait du yoyo, je déteste ça.
Je ne sais pas ce qu'il se passe, je ne sais pas pourquoi j'ai le coeur qui se resserre sans arrêt, je ne sais pas pourquoi je suis à fleur de peau. Je n'en parle à personne, ça ne servirait à rien et les phrases bateau pour essayer de remonter le moral, je n'en veux pas. J'ai mis un peu de temps à me l'avouer à moi-même mais je ne vais pas bien.
Mes journées se résument à regarder mes plaquettes de Xanax et me demander si j'en aurai assez pour le mois, à traîner sur les réseaux sociaux avec de la musique dans les oreilles toute la journée. Le problème, c'est que j'ai aussi une putain d'envie de me défoncer la gueule et boire.
Les seuls jours où je revis, sont les jours où je travaille ou quand je vois mes amis mais le problème avec l'intérim, c'est que tu ne sais jamais quand tu travailleras, on peut t'appeler le jour même et te demander de te pointer dans l'heure. Encore du stress pour ma pauvre petite tête. Toujours arriver dans une nouvelle boîte, la peur au ventre parce que j'ai cette putain de phobie sociale.

Bref, on a tous des baisses de régimes, on a le droit de se dire "Non, je ne vais pas bien." l'important est de s'en rendre compte et de ne pas tomber dans la dépression. Je me dis que c'est temporaire, j'ai des amis et une famille que j'aime, des projets, des passions, des envies.
A mes amis qui me liront, je vous demanderai juste une chose, ne me parlez pas de mon mal être, je vous dirai très bientôt "Je vais bien, ne t'en fais pas."

10 commentaires:

  1. Annnnh noooon :(( garde le cap, j'attends toujours tes articles avec impatience ! (hein quoi comment ça je fais ma sale égoïste ?)
    Je te fais des gros bisous, et pas de longues phrases bateau inutiles ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hahaha, ne t'inquiète pas, ça m'empêchera jamais de parler du psycho, faut vraiment que je m'y mette :D
      Merciiiiii <3 Bisous :)

      Supprimer
  2. Bon, désolé d'avance si j'y vais de mon gros pavé xD
    En ce moment aussi je ressens ce genre de vide. Dès que je suis en société j'oublie, j'interagis avec les gens, je souris, je ris... Et puis après, ben c'est la solitude. Et t'as tout sauf envie de te bouger le cul. J'ai passé énormément de temps à compter sur les autres pour m'aider à m'en sortir et je m'énerve encore plus de les voir s'agiter dans le vide sans savoir quoi dire. J'ai pas envie de les insulter, ça diffère un peu de ce côté-là, mais pareil je m'énerve pour rien, tout m'agace sans aucune raison.
    J'ai plus grand-monde à qui en parler. Je me sens juste complètement impuissante. Bon moi j'ai la "chance" d'être encore en études, du coup j'ai toujours de quoi m'occuper en journée. Mais les week-ends... Les week-ends, c'est terrible. Et ces moments-là, quand j'ai le taff qui s'entasse sur mon PC et que je galère un max, je me sens encore plus découragée.
    Le seul truc qui te reste à faire... Bah c'est de décider que ça commence à faire de larver, et que ce serait bien de commencer quelque part. Un truc pas trop compliqué. Genre ranger ton bureau. Ca demande pas trop d'esprit... Et puis rien que ça, une fois que c'est fait, je me sens satisfaite. Et j'ai envie de continuer d'être contente de moi comme ça. Alors je fais autre chose, un truc un peu plus important. Et ainsi de suite... Bon ça marche pas à 100% hein ! Mais ça aide un peu le moral. Ca fait du bien d'être content de soi :) Même pour un truc ridicule. Tu te dis que ptêt t'es pas si bonne à rien.
    J'essaie pas de trouver la solution miracle pour toi, ça marche malheureusement pas de la même manière pour tout le monde. Je voulais juste partager ça ^^
    Je ne veux plus avoir envie de me faire du mal simplement parce que j'ai envie de sortir de ma propre peau. Oui c'est bien d'admettre qu'on ne va pas bien. Suffit juste d'un peu de temps sûrement. Parfois plus. Mais ça finira bien par aller mieux dans sa life non ? :D
    Du love sur toi, même si on se connaît pas forcément très bien j'suis contente de te connaître <3 (Pis si Groum t'apprécie, t'es forcément quelqu'un de bien ! :D)

    Valàààà, je fuis maintenant /o/ (Pfouah t'as de la chance d'avoir un si bon blog, ça fait du bien d'écrire !)

    RépondreSupprimer
  3. Ohh mon Dieu!!Mais Nooon ma Lulu!!J'en ai les larmes aux yeux!!!Je suis loin,je sais pas quoi faire pour t'aider,et Dieu sait que j'en ai envie!!!Alors si jamais tu te sens mal n'hésites pas à m'appeler,juste pour parler je me tairai,promis!!<3

    RépondreSupprimer
  4. Bel article, plein de sincérité, dans lequel je me retrouves pas mal, alors merci d'avoir mis des mots sur des émotions que je peux ressentir, j'me sens moins seul :)

    RépondreSupprimer